Que faire une fois sur place au Canada ?
Vous venez d’arriver sur le territoire canadien ? Ceci ne veut néanmoins pas dire que c’est la fin de votre calvaire administratif. En tant que PVTistes, vous allez habiter pendant un an, si ce n’est deux depuis les nouvelles réformes, au Canada. Certains d’entre vous vont rester dans une seule ville, d’autres vont se déplacer d’est en ouest, du nord au sud et/ou inversement. Une année, c’est très long et, à moins que vous n’ayez décidé de vivre en ermite loin de votre hexagonale France, il vous reste encore des formalités à remplir pour que votre long séjour se passe au mieux. Grâce à notre retour d’expérience, vous en saurez, je l’espère, davantage sur la manière de gérer ces démarches.
A la douane
A la douane, conservez précieusement avec vous les papiers d’assurance, votre passeport et répondez simplement aux questions que le douanier vous pose. Ne rentrez pas dans les détails de votre programme au Canada. Contentez-vous d’être le plus bref possible. Moins vous en dîtes, mieux c’est. Il ne faudrait pas qu’un mot de travers vous trahisse ou vous cause des problèmes. Donc, si vous êtes bavard, comme je le suis, restez concentré et focalisez-vous sur l’essentiel. En gros, si vous avez un PVT, à la question « Pourquoi allez-vous au Canada ? », le mieux est de répondre que vous allez visiter le pays pendant un an et que vous chercherez du travail pour financer votre voyage. N’en dites pas plus, le reste ne serait que fioritures.
Par ailleurs, il se peut qu’on vous demande de fournir une attestation de fonds stipulant que vous disposez de suffisamment d’argent pour subvenir à vos besoins au cours des premiers mois. Cependant, ce document ne nous a pas été demandé lors de notre passage à la douane.
Une fois vos papiers tamponnés, vérifiez bien que le douanier ne vous a pas imposé de restrictions territoriales pour travailler par exemple. Normalement, ce dernier devrait vous agrafer votre permis de travail à votre passeport. Veillez bien à ce que la date d’expiration corresponde à vos attentes, soit un an après votre date d’arrivée. De même, vérifiez bien que la mention « PT ouvert » (Permis de travail ouvert) apparaisse à côté de l’inscription « Profession ». Enfin, si au niveau du lieu d’emploi, vous ne voyez d’inscrit que la province d’entrée sur le territoire, l’Ontario dans notre cas, ne vous inquiétez pas, c’est normal. Nous avons demandé si cette inscription ne nous empêcherait pas d’exercer un emploi dans une autre province du Canada et les douaniers nous ont assurés que non. Rien ne vous empêche de demander si cela peut vous rassurer.
Trouver un logement
Dans notre cas, avant d’arriver à Toronto, nous avions élu domicile à Rochester, au nord-est des Etats-Unis, ce qui nous a permis de prendre le temps de bien choisir le logement que nous souhaitions. Pour ce faire, nous avons parcouru les nombreux sites que beaucoup de PVTistes utilisent ici :
La communauté française se retrouve également autour de nombreux groupes Facebook. Si comme nous, vous souhaitez habiter à Toronto, abonnez-vous à ces groupes :
Les membres sont généralement très actifs et vous pouvez y demander à peu près tout et n’importe quoi, que ce soit pour trouver la meilleure boucherie du coin, vendre un meuble, faire du covoiturage ou chercher un appartement. C’est d’ailleurs via l’un de ces groupes que nous avons réussi à trouver notre basement, après y avoir déposé une annonce. A ce propos, à quels types d’hébergement faut-il s’attendre au Canada quand on est PVTiste ?
Les types d’hébergement au Canada
- Le condo, appartement parfaitement équipé situé au sein d’une grande tour d’un excellent standing (installations spécifiques comprises dans le prix du loyer : piscine, salle de sport, cinéma…),
- le basement, appartement semi-enterré situé dans la partie basse d’une maison de ville,
- l’appartement,
- la collocation, qui vous permet de disposer de votre chambre et/ou SDB mais de partager les parties communes( cuisine, salon),
- la chambre partagée, qui comme son nom l’indique, vous permet de partager une chambre avec un roommate (il faut aimer la promiscuité),
- le homestay, accessible bien souvent aux étudiants d’écoles de langues qui, par ce biais, peuvent vivre chez l’habitant, lequel est rémunéré en retour.
Le prix de chacun de ces types de logement varie évidemment en fonction de la localisation. Pour notre part, nous payons 1000$ CAD un basement situé juste au-dessus de Dupont Street sur Ossington Avenue (tout inclus : charges, Internet, la laundry room et l’assurance des biens mobiliers). Pour un condo, ce qui est évidemment la version haut de gamme des hébergements au Canada, comptez au minimum 1 300$ CAD par mois à Toronto. Et, à ce prix-là, vous risquez fort d’être éloigné du centre (Downtown).
Si vous souhaitez venir à Toronto, vous verrez qu’à distance il n’est pas toujours évident de savoir dans quel quartier résider. La ville ayant très peu développé le métro, contrairement à d’autres métropoles équivalentes (New-York ou Paris par exemple), vous aurez parfois l’impression d’être loin du centre. Toutefois, sachez que le réseau de bus et de streetcars s’adapte parfaitement à la configuration de la ville. Pour en savoir plus sur Toronto et ses modes de transport, n’hésitez pas à consulter notre page dédiée.
Côté paperasse, c’est plus simple qu’en France. Pas de caution ni de garants au Canada. Généralement, les propriétaires ne vous demanderont que le premier et le dernier mois d’avance.
La sous-location
Vous partez en vacances 3 semaines pendant votre PVT et laissez votre appartement, votre basement ou votre chambre vide pendant cette période ? Saviez-vous que la sous-location vous permet, si votre propriétaire est d’accord, de bénéficier d’un complément de revenus ? Alors, pourquoi s’en priver ?
Des photos de notre logement
A Toronto :
Au cours de nos 8 premiers mois passés à Toronto, nous avons logé dans un basement. Nous voulions absolument, Castorin surtout, vivre dans ce type d’hébergement spécifique au Canada et aux Etats-Unis. En effet, c’est comme de vivre dans une cave aménagée (cuisine & SDB). Nous vivions à peu près au croisement d’Ossington et de Dupont et le loyer était de 1000$ (toutes charges, Internet et assurance habitation inclus).
A Québec :
A Québec, lors des trois derniers mois de notre voyage, nous voulions changer de type d’hébergement et, surtout, nous voulions être au coeur du Vieux Québec. Nous avons trouvé ce studio par le biais de Kijiji. Cette offre avait été mise en ligne par le groupe immobilier Immo Escalade (http://www.immoescalade.com) qui propose une quarantaine d’hébergements entièrement rénovés. Phénomène assez drôle : certains, comme le nôtre notamment, sont destinés aux nouveaux divorcés qui, dans la précipitation, cherchent un logement rapidement. Nous n’avons payé aucun frais d’agence mais nous avons dû envoyer, à distance depuis Toronto, un chèque de caution. Le loyer coûte 900$ tout inclus (chauffage, eau, électricité, TV et Internet), à condition que vous preniez un bail de 2 mois au minimum. Pour un bail d’un mois, le prix du loyer passe à 1300$. Au rez-de-chaussée de l’immeuble, il y a aussi une laverie. L’utilisation du lave-linge et du sèche-linge coûte 2$ par appareil.
Trouver un emploi
Pour trouver un emploi au Canada, vous pouvez bien entendu utiliser les mêmes outils que ceux recommandés ci-dessus, lors de la recherche de logement. La communauté francophone au Canada est très solidaire. Aussi verrez-vous passer de nombreuses offres, pour tous types d’emploi, temporaire ou permanent.
En ce qui nous concerne, Castorin a travaillé pendant 3/4 mois pour son auto-entreprise, déclarée en France et trouvé des petits jobs de courte durée (emballage de cartons, aide au déménagement pour un défilé de mode) tandis que Marmottine a surtout fait du baby-sitting, donné des cours de français à de jeunes enfants et s’est portée volontaire pour devenir bénévole aux jeux panaméricains de Toronto qui avaient lieu en juillet 2015.
D’autres pistes :
Par ailleurs, vous pouvez également compléter votre recherche avec Twitter en suivant les profils suivants : @NeuvooTorontoCA, @MonsterCa, @Toronto_job, @emplois_gc, @travailaucanada, etc.
Vous vous en êtes certainement déjà rendu compte… Le plus important lorsqu’on cherche du travail au Canada, c’est le réseau. Or, en tant que nouveau venu, vous ne connaissez encore personne, sauf exceptions. Aussi, se créer un réseau peut être la meilleure façon de débuter. Pour ce faire, il existe des sites dédiés qui vous aident dans vos démarches professionnels ou, tout simplement, vous accompagnent dans votre intégration tels que. En Ontario, on vous conseille les suivants :
Au Canada, se créer un réseau, c’est aussi accepter de faire du volontariat. Pour trouver des sites de volontariat, tapez « volunteering » suivi de la ville où vous résidez dans Google pour trouver un grand nombre de choix. Vous devriez trouver votre bonheur. Marmottine, de son côté a participé en tant que bénévole aux PanAm Games. La voici en compagnie de Patchi, la mascotte officielle des Jeux :
Enfin, si vous n’avez toujours pas trouvé d’emploi, la dernière solution reste le porte-à-porte. Déposez votre CV auprès des commerçants. N’oubliez pas que votre CV doit être adapté aux normes canadiennes. Insistez donc sur la moindre expérience dont vous disposeriez dans le pays, y compris le volontariat. Je vous conseille d’ailleurs d’y consacrer une rubrique car le bénévolat est bien vu en Amérique du Nord. Précisez également vos compétences.
Si vous connaissez d’autres moyens de trouver un emploi au Canada, n’hésitez pas à laisser un commentaire au bas de cette page.
Faire une demande de NAS
Avant de pouvoir espérer travailler sur le sol canadien, en tant que PVTistes, vous devez obtenir un numéro d’ientification NAS/SIN. Pour ce faire, rien de plus simple, il suffit de vous rendre dans l’un des nombreux bureaux de Service Canada, accompagné de vos papiers d’identité (passeport + permis de travail). Vous obtiendrez votre identifiant NAS en quelques minutes, sans rendez-vous. Pour en savoir plus ou pour trouver le bureau le plus proche de chez vous, vous pouvez vous rendre ici.
A quoi ressemble un document NAS / SIN ?
Ouvrir un compte en banque
Ouvrir un compte bancaire dans la partie anglophone du Canada, à Toronto notamment, n’est pas une mince affaire, surtout lorsque votre anglais est moyen. Nombreux sont les PVTistes, ceux que nous avons rencontrés tout du moins, qui, comme nous, ont choisi TD Bank. Au-delà de son omniprésence sur le territoire canadien, TD Bank dispose d’offres alléchantes pour les nouveaux arrivants, leur permettant, entre autres, de réaliser des opérations du quotidien, sans frais, les six premiers mois suivant leur installation grâce à la formule All-Inclusive à 29,95$/mois en temps normal.
Pendant 6 mois, vous pourrez donc gratuitement et sans limite :
- retirer de l’argent dans n’importe quel distributeur automatique, y compris auprès des banques concurrentes,
- payer, y compris en ligne, grâce à votre carte de débit,
- émettre ou poser des chèques,
- épargner à un taux dérisoire
Une fois les 6 premiers mois écoulés, vous devrez donc payer les frais de service mensuels qui s’élèvent à 29,95$. Ce tarif vous permettra de continuer à bénéficier des transactions illimitées. Si votre budget est restreint, l’offre à 14,95$ par mois vous permettra de retirer gratuitement de l’argent dans les distributeurs TD Bank tandis que dans les autres, vous devrez vous acquitter de 1,50$ par retrait. De même, l’utilisation de chèques et le relevé bancaire (version papier) vous coûteront 2$/mois chacun. A ce tarif mensuel, vous continuerez de bénéficier des relevés bancaires en ligne de manière complètement gratuite. Néanmoins, pour profiter de ce tarif, vous devrez posséder au minimum 3,500$CAD sur votre compte chèque. En savoir plus
Attention, n’oubliez pas de demander le changement de forfait (passer de 29,95$/mois à 14,95$/mois avant la fin des 6 mois).N’hésitez pas à vous renseigner auprès des autres banques pour savoir laquelle correspond au mieux à vos attentes.
Choisir un opérateur téléphonique
Voici les principaux opérateurs de téléphonie au Canada (liste non exhaustive) :
- Fido,
- Rogers,
- Bell,
- Wind,
- Telus
Best Buy Mobile vient également s’ajouter à la liste, non pas en tant qu’opérateur de téléphonie mais en tant qu’entreprise de vente de matériel électronique. Vous pouvez donc passer par Best Buy Mobile pour souscrire un forfait chez Fido, Bell ou tout autre opérateur. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait étant donné que nous connaissions Best Buy pour avoir été aux Etats-Unis plusieurs semaines auparavant. Or, la compagnie y est très présente. Plus bas dans cette partie (voir l’encadré ci-dessous), nous vous dirons pourquoi il est préférable d’aller directement chez un opérateur de téléphonie mobile au lieu de passer par un revendeur comme Best Buy. Nous avons une anecdote à ce propos.
Dans notre cas, nous avons souscrit un abonnement Fido par l’intermédiaire de Best Buy Mobile. Au moment de la signature du contrat, le vendeur vous demandera 2 pièces d’identité « valables » (nous insistons sur le mot valable). Autrement dit, une carte d’identité ne fera pas office de pièce d’identité officielle. Par pièce d’identité valable, comprenez que vous devrez présenter votre passeport, une carte de crédit canadienne ou française (Master Card ou Visa par exemple), ou encore votre identifiant NAS. Si vous n’êtes pas en mesure de présenter deux pièces d’identité valable, le vendeur ne sera pas en mesure de valider votre adhésion. Néanmoins, son but étant de vendre, il se peut qu’il le fasse quand même, comme il l’a fait pour nous, en acceptant ma carte d’identité française qui, en temps normal, devrait être invalide. Et c’est en effet le cas, sauf que vous vous en apercevrez quelques jours plus tard, lorsque votre compte sera mis en suspens par le service des fraudes de Fido, qui n’aura identifié qu’une pièce d’identité valable sur les 2 fournies. Aussi, cette petite mésaventure, malgré un excellent service de relation clientèle de la part des équipes de Fido, nous aura coûté du temps, des allers-retours avec le SAV et de l’argent puisque j’ai dû leur envoyer mon numéro NAS (SIN) par fax quelques jours plus tard (8$ quand même !), afin qu’ils réactivent mon compte. Morale de l’histoire : présentez bien 2 pièces d’identité officielles (passeport + permis de travail, carte de crédit ou SIN/NAS) lors de votre inscription chez Best Buy ou alors allez directement chez un opérateur de téléphonie comme Fido, Rogers ou Bell.
En dehors de cette anecdote, Rogers est réputé pour être l’un des opérateurs les plus chers tandis que Wind est, quant à lui, considéré comme l’un des moins chers du marché. La qualité des services n’est cependant pas la même, tout comme la couverture des ondes. Pour trouver un forfait adapté, vous pouvez essayer le site Planhub qui vous permettra de trouver les meilleures offres en fonction des critères sélectionnés (SMS et appels illimités, données Go, messagerie vocale, etc.).
Fido, vers qui notre choix s’est porté, nous permet de trouver un bon compromis à 45$/mois. Le forfait comprend ainsi :
- les SMS illimités au Canada et à l’étranger,
- les appels illimités le soir après 17h, ainsi que les week-end,
- 400 minutes de communication (en dehors des heures de gratuité),
- 500Mo de connexion Internet (et oui, au Canada, oubliez les Go illimités),
- une offre sans engagement
- 10% de remise sur la facture si avez déjà un téléphone
Pour rappel, avez-vous pensé à faire débloquer votre téléphone lorsque vous étiez en France ? Si ce n’est pas le cas, vous serez contraint de racheter un téléphone sur place pour pouvoir en faire l’usage.
Assurer son logement
En ce qui concerne l’assurance logement, nous avons demandé conseil à notre propriétaire qui nous a parlé de TD Insurance. Nous avons donc cherché sur Internet les coordonnées de cette assurance et nous les avons appelés par téléphone. Comme nous, si vous n’êtes pas bilingue et que vous voulez ête sûr de ne pas faire d’erreurs, demandez gentiment à votre nterlocuteur anglophone de parler moins vite. C’est ce que nous avons fait, ce qui nous a permis de comprendre l’ensemble des clauses comprises dans notre contrat. A ce propos, nous n’avons assuré que les biens mobiliers qui nous appartenaient, le basement étant déjà assuré par nos propriétaires.
Envie d’en savoir plus sur les étapes d’installation d’un PVTiste au Canada, poursuivez votre lecture :