Préparatifs avant le départ
Vous venez d’obtenir votre lettre d’introduction pour le Canada ? Il est à présent temps de passer aux choses sérieuses et d’organiser votre départ.
Pour rappel, il est important de ne rien prévoir (billets d’avion, assurance, logement…) avant d’avoir obtenu votre lettre d’introduction, seule garante de votre entrée sur le territoire.
Acheter votre billet d’avion
De nombreuses compagnies desservent le Canada depuis la France :
- Air Canada,
- Air France,
- Air Transat,
- Iceland Air,
- Aer Lingus,
- Lufthansa,
- American Airlines,
- …
Dans le cadre d’un PVT, vous n’êtes pas obligés d’acheter un billet retour. En revanche, les choses se compliquent si vous comptez passer par les Etats-Unis avant d’arriver au Canada (voir notre chapitre dédié aux préparatifs de voyage en passant, au préalable, par les Etats-Unis). Bien entendu, plus vous vous y prenez tôt pour réserver votre billet, plus vous augmentez vos chances d’obtenir des prix bas. En réservant près de 6 mois à l’avance, vous pouvez espérer décrocher un billet aller à moins de 300 euros avec la compagnie low-cost Aer Lingus. Pour les aventuriers qui désirent en profiter un maximum, la compagnie Iceland Air vous propose pour le même prix de faire escale en Islande pendant quelques jours, ce qui peut vous permettre d’en profiter pour visiter l’île. L’hébergement et la vie sur place seront à vos frais bien évidemment.
Après nous être renseignés sur des billets OPEN, c’est-à-dire dont le choix de la date de retour est ouvert et interchangeable, il apparaît que ce type de billets n’existe que pour des catégories de prix supérieurs, ce qui peut parfois coûter très cher. Le jeu n’en vaut donc pas la chandelle.
Le saviez-vous ? Il n’est pas possible d’acheter un billet d’avion plus d’un an à l’avance. Si vous souhaitez prendre un billet aller-retour, c’est bien entendu possible. Néanmoins, à notre connaissance, seule la compagnie Air Canada vous propose de modifier le biller retour une seule fois sans frais. Pour ce faire, il vous faudra, dans un premier temps, réserver votre billet retour à la date la plus éloignée du calendrier des vols proposé par la compagnie. Juste après votre réservation en ligne, vous devrez prendre contact par téléphone avec Air Canada afin qu’il note dans votre dossier votre souhait de modifier ultérieurement votre date de retour. Enfin, il ne vous restera plus qu’à rappeler Air Canada pour modifier votre vol dès lors que la date de retour souhaitée sera disponible sur le site. Attention : il est important de modifier votre billet retour dès que les dates sont disponibles afin d’éviter tout surcoût éventuel.
Souscrire une assurance santé
Avant d’arriver au Canada, il est impératif de souscrire un contrat d’assurance santé qui vous couvre tout au long de la durée de votre séjour sur le territoire. Prévoyez de vous inscrire auprès d’un organisme compétent (Global Partner, Chapka, Travel Zen…) au plus tard 15 jours avant votre départ. Attention cependant, certaines assurances, comme l’ASFE, vous soumettent à un questionnaire de santé qui peut déboucher, en fonction de vos réponses, sur une visite médicale. Dans ce cas précis, gardez-vous un peu de marge en vue de planifier votre rendez-vous chez le médecin.
Si vous partez dans le cadre d’un PVT, voici un comparatif des assurances spécialement conçues pour les besoins des voyageurs.
Préparer le paquetage
Au niveau du poids de votre valise, prévoyez de partir léger à l’aller (avec Air Canada, vous aurez droit à 23kg). C’est encore plus vrai si vous passez par les Etats-Unis avant de rejoindre le Canada. En effet, pour les vêtements, vous trouverez davantage de bonnes affaires au pays de l’oncle Sam que dans celui de la Belle Province (Québec). Certes, le taux de change entre les deux nations est plus avantageux au Canada (1€ = 1,40$ CAD env. en novembre 2014) qu’aux USA (1€ équivaut à 1,27$ américain), néanmoins, la première puissance mondiale fait payer moins de taxes que son voisin. Certains états sont même entièrement exonérés de taxes comme la Pennsylvanie tandis que la Californie et l’état de New-York comptent parmi ceux qui pratiquent le taux de taxation le plus élevé du pays (jusqu’à 8,5%).
En hiver, il peut faire très froid au Canada. Les températures peuvent atteindre les -40°C voire plus selon les régions. Il est donc conseillé de prévoir un budget shopping si vous souhaitez porter des vêtements chauds et adaptés au climat polaire. Vous trouverez de nombreuses enseignes spécialisées et moins chères qu’en France, ne serait-ce que grâce au taux de change :
- Canada Goose,
- The North Face,
- Nautica,
- Abercombie & Fitch,
- Hollister,
- Aéropostale,
- Levi’s
- …
Ouvrir/fermer un compte bancaire
Avant de vous rendre au Canada, il peut être utile de vous renseigner auprès de votre banque ou d’autres établissements bancaires afin de savoir s’ils ont des partenariats avec des banques canadiennes ou s’ils ont des offres à l’international. Si vous partez au Canada dans le cadre d’un permis d’études, le CIC propose un contrat étudiant à l’étranger qui vous permet de bénéficier sans frais* de :
- 4 retraits par mois dans tous les distributeurs automatiques,
- 1 virement à l’international par mois,
- tous les paiements chez les commerçants,
- un remboursement des frais d’inscription à Worldiploma si vous êtes passé par cet organisme pour sélectionner votre école
* Dans le cadre d’une ouverture de compte avec carte bancaire à 4,70€/mois pour les moins de 28 ans.
Le LCL propose la gratuité de la carte bancaire la 1è année, ainsi que 2 options, réservées aux étudiants, cumulables et modifiables d’un mois à l’autre :
- les retraits et paiements illimités pour 3€ par mois,
- les virements à l’international illimités pour 3€ par mois
Si vous n’êtes pas étudiant, vous avez la possibilité d’ouvrir un compte chez Hellobank, banque en ligne de BNP Paribas, qui vous fait bénéficier de :
- une carte bancaire gratuite à vie,
- un virement de plusieurs dizaines d’euros (80€ quand nous avons fait nos recherches en septembre 2014) 3 mois après l’ouverture de votre compte, à condition de déposer un montant minimum de 5000€ ou de justifier d’un revenu mensuel minimum de 1200€,
- retraits sans frais dans les distributeurs Scotiabank au Canada (banque partenaire)
Par ailleurs, n’oubliez pas de voir avec votre conseiller bancaire comment réduire au maximum les frais de votre compte courant si nécessaire (résiliation de la carte bleue, du chéquier et des services complémentaires éventuels liés à la gestion de votre compte).
Enfin, demandez à votre banquier de vous fournir une attestation de fonds qui prouve au douanier que vous disposez des ressources financières suffisantes pour subvenir à vos besoins au cours des 3 premiers mois, soit une obligation de fonds de 2500$ CAD minimum. Ce papier devra :
- être délivré au plus tôt une semaine avant votre départ au Canada,
- afficher clairement le montant de votre solde,
- être signé et tamponné par votre banque.
Se mettre à jour sur le plan administratif
Avant de rejoindre le Canada, vous pourriez être amené à devoir actualiser votre situation auprès de nombreux organismes comme :
- la Poste, pour le transfert des courriers,
- les impôts (faire le changement d’adresse sur le site impots.gouv.fr en vue de prévenir les principaux organismes publics et privés, la Sécurité Sociale, les Finances Publiques ou la CAF entre autres, du changement d’adresse postale),
- votre opérateur de téléphonie et Internet, afin de résilier votre contrat,
- votre assurance habitation et/ou voiture si nécessaire.
Faites des demandes de devis auprès des différents organismes pour assurer votre voiture au garage/parking. En effet, dans le cadre de votre PVT, vous pourriez être amené à immobiliser votre véhicule pendant 1 an. Aussi, il demeure inutile de payer une assurance inadaptée à vos besoins. Attention toutefois, votre assureur actuel peut ne vous proposer qu’une assurance au tiers au minimum. Tous ne souscrivent ce type de contrats alors renseignez-vous de manière exhaustive auprès de l’ensemble des acteurs concernés pour obtenir la meilleure offre.
Par ailleurs, pensez également à :
- vérifier la date d’expiration de votre passeport,
- faire débloquer votre téléphone auprès de votre opérateur de téléphonie mobile (SFR, Bouygues, Orange…),
- contacter la sous-préfecture rattachée à votre domicile pour faire votre demande de permis international (disponible immédiatement sans rendez-vous),
- rendre visite à votre médecin traitant et/ou spécialistes (dentiste, ophtalmologiste) pour vous assurer de partir en pleine forme, d’actualiser votre situation vis-à-vis des vaccins si besoin et, en cas de traitements particuliers, d’obtenir une ordonnance valable pour la totalité de votre séjour sur place (pilule, lentilles, etc.),
- donner procuration à vos proches (si nécessaire) pour la banque, l’inscription aux listes électorales…,
- prévoir de l’argent de poche en vous rendant dans un bureau de change pour convertir vos euros en dollars canadiens,
- acheter une série de guides touristiques qui vous accompagneront tout au long de votre voyage,
- imprimer une série de copies de votre CV en anglais,
- faire des photocopies de vos diplômes.
Passer par les Etats-Unis avant d’aller au Canada
Faire la demande d’ESTA
L’ESTA est un programme destiné à renforcer les mesures de sécurité des vols aux Etats-Unis. Il s’agit d’un formulaire obligatoire à remplir en ligne par tous les ressortissants des pays concernés par l’exemption de Visa et qui désirent pénétrer sur le territoire américain pour une durée de moins de 3 mois (au-delà, un Visa touristique est nécessaire). En bref, c’est une autorisation de voyage. Son coût est de 14€ environ. Pour faire votre demande d’ESTA, rendez-vous sur le site http://www.esta.fr.
A quoi ressemble un document ESTA ?
Attention : si vous n’entrez pas sur le sol américain par voie aérienne ou maritime, la douane terrestre vous demandera de payer une autorisation d’entrer sur le territoire (6$ en 2015), ce qui vous permet d’obtenir votre papier vert, lequel indique jusqu’à quand vous pouvez rester aux Etats-Unis. L’acquisition de ce papier vous fera sûrement perdre 30 minutes à 2h au poste de frontière, en fonction de la queue qui vous précède. Plus d’explications sur le site PVTistes.
Prendre un billet d’avion retour
Lorsque vous souhaitez passer par les Etats-Unis avant d’aller au Canada, vous devez, quel que soit votre statut, être en mesure de présenter au douanier des justificatifs de transport concernant l’intégralité de votre séjour. Vous devez donc justifier que vous ne resterez pas sur le territoire américain, ce qui vous oblige également à prévoir un billet retour même si vous n’en connaissez pas encore la date exacte ou que celle-ci n’est pas encore disponible sur le site de la compagnie aérienne.
Dans notre cas, nous voulions aller une semaine à New-York, puis rejoindre la sœur de Castorin à Rochester, ville située dans l’état de New-York au nord-est des Etats-Unis, avant de nous rendre à Toronto, dernière étape de notre circuit. Par précaution, nous avons ainsi acheté tous nos billets à l’avance :
- le trajet aller Paris/New-York avec Air Canada (14h de traversée avec 2 escales),
- le trajet New-York/Rochester en train avec Amtrak (7h de voyage),
- le trajet Rochester/Toronto en bus avec Megabus (4h de transport),
- le trajet retour Montréal/Paris avec Air Canada
Nous avions les papiers nécessaires pour prouver au douanier que nous ne comptions pas rester aux Etats-Unis. Néanmoins, contrairement à ce qu’on pensait, nous n’avons finalement eu aucun justificatif à fournir au cours de notre trajet. Pour éviter tout problème, nous vous recommandons d’être en possession de l’ensemble des documents susceptibles de vous êtres demandés lors du passage en douane. Moins vous prenez de risque, mieux c’est.
Une dernière chose à savoir lorsque vous passez par les Etats-Unis, n’oubliez surtout pas de bien recharger l’ensemble de vos appareils électroniques avant d’embarquer. Pour ma part, la douane parisienne a vérifié, à seulement quelques mètres de l’entrée dans l’avion, que mon PC et ma caméra s’allumaient bien et qu’il y avait de la batterie. Cette nouvelle mesure de sécurité, valable pour les Etats-Unis depuis le début de l’année 2014, servirait simplement à vérifier qu’un appareil ne contient pas d’explosifs. Pensez-y donc bien la veille de votre départ.